Selon plusieurs sources contactées par franceinfo, le rappeur Koba LaD fait partie des suspects en garde à vue. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir pu aider le narcotrafiquant dans sa cavale.
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Publié le 24/03/2025 10:17
Mis à jour le 24/03/2025 10:54
Temps de lecture : 2min
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Mohamed Amra; lors de osn arrestation, le 23 février 2025. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)
Une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir participé de près ou de loin à l’évasion meurtrière du narcotrafiquant Mohamed Amra en mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) ont été interpellées lundi 24 mars, a appris franceinfo de sources concordantes. Il s’agit de la quatrième vague d’interpellations depuis que Mohamed Arma a été interpellé en Roumanie fin février.
Selon les informations de franceinfo, parmi ces interpellés, certains sont soupçonnés d’avoir aidé Mohamed Amra à prendre la fuite vers la Roumanie en voiture. D’autres sont suspectés d’avoir permis au fugitif de se cacher dans un appartement à Rouen (Seine-Maritime), l’un des deux points de chute du narcotrafiquant en France, identifiés par les enquêteurs. Enfin, quelques individus sont soupçonnés d’être liés à la préparation de l’évasion meurtrière au péage d’Incarville, lors de laquelle deux agents de l’administration pénitentiaire avaient été tués et trois autres blessés.
Selon plusieurs sources contactées par franceinfo, le rappeur Koba LaD, âgé de 24 ans, déjà condamné pour des violences sur son ancien manager, fait partie des suspects actuellement en garde à vue. Il est depuis incarcéré, et lundi matin, les policiers sont donc allés le chercher en prison, pour le placer en garde à vue. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir pu aider Mohamed Amra dans sa cavale. Plusieurs membres de l’entourage de l’artiste ont déjà été mis en examen dans ce dossier, affiliés à ce que l’on appelle la “Black Manjak Family”, organisation criminelle implantée en Normandie, spécialisée dans le trafic de stupéfiants et qui gravite dans le milieu du rap.
Depuis la localisation puis l’interpellation de Mohamed Amra, les cheveux teints en roux à Bucarest le mois dernier, 28 personnes ont été mises en examen dans cette enquête hors normes menée par la police judiciaire sous l’autorité de trois juges d’instruction, spécialisés dans le grand banditisme. Les moyens mis en place pour l’enquête sont colossaux, avec notamment plusieurs centaines de lignes téléphoniques surveillées et des investigations très techniques pour des suspects extrêmement prudents.
