Elisabeth Borne, ancienne première ministre, le 24 septembre 2025.
Elle ne se sent « plus de gauche, mais au centre ». Elisabeth Borne, députée Ensemble pour la République du Calvados et ancienne première ministre, était l’invitée de « Questions politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Alexandra Bensaid, avec Alix Bouilhaguet (France Télévisions) et Abel Mestre (Le Monde), sur France Inter et Franceinfo TV (canal 16).
Interrogée sur le budget de l’Etat, actuellement discuté au Sénat, l’ancienne première ministre a prôné le « compromis » pour que ce dernier soit adopté. « Ecoutez, on n’a pas le choix, a-t-elle déclaré. Tous les Français que je croise, les élus locaux, les chefs d’entreprise, les artisans, les commerçants, les agriculteurs, souhaitent qu’on sorte de l’incertitude actuelle, de cette instabilité et que notre pays puisse avoir un budget qui leur donne de la lisibilité, de la visibilité. »
« J’ai pu marquer, y compris en évoquant la possibilité d’un débat sur la suspension de la réforme des retraites, qu’on était ouverts au compromis », a-t-elle fait valoir, appelant les socialistes au dialogue et affirmant qu’« il y a heureusement une majorité de députés à l’Assemblée nationale, de la droite républicaine au Parti socialiste, qui sont conscients de la nécessité d’avoir un budget avant la fin de l’année ».
Et l’ex-cheffe du gouvernement, qui a elle-même utilisé l’article 49.3 de la Constitution 22 fois, n’a pas écarté l’idée que le premier ministre, Sébastien Lecornu, utilise cette arme constitutionnelle qui permet au gouvernement de faire adopter ses textes sans vote mais en engageant sa responsabilité, pour faire adopter le budget, malgré la promesse de ce dernier aux socialistes : « Les gens que je croise, franchement, (…) ils s’en fichent de la méthode, ce qu’ils veulent, c’est qu’on ait un budget. (…) C’est le choix du gouvernement. (…) Il y a différentes façons d’y parvenir et ça fait partie des discussions qu’il faut que le premier ministre ait avec les différents groupes représentés à l’Assemblée nationale. »
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