Battu au second tour de la présidentielle roumaine, le nationaliste George Simion peut compter sur le soutien de l’extrême-droite française, qui demande l’ouverture d’une enquête sur « l’ingérence de la France » durant la campagne.
La crise politique qui fracture la Roumanie depuis des semaines a rebondi de manière surprenante ces derniers jours en France.
Battu au second tour de l’élection présidentielle roumaine, le candidat d’extrême-droite George Simion a annoncé mardi 20 mai son intention de déposer un recours devant la Cour constitutionnelle de son pays pour annuler le scrutin, invoquant des « ingérences extérieures », notamment françaises.
Des déclarations reprises par le président du Rassemblement national (RN, Patriotes pour l’Europe), l’eurodéputé Jordan Bardella, qui a dénoncé ce matin l’ingérence « de la France », ou en tout cas « d’élus français » dans le scrutin.
Durant la campagne, la présidente du groupe libéral Renew Europe au Parlement européen, la Française Valérie Hayer, avait expliqué organiser des réunions pour « appeler la diaspora roumaine en France à participer à cette élection ».
Jordan Bardella s’est en revanche montré plus prudent sur les déclarations de PDG de la messagerie Telegram, le franco-russe Pavel Durov, qui expliquait dimanche 18 mai, jour du scrutin, que Paris avait « cherché à faire taire les voix conservatrices en Roumanie », accusant le chef des services secrets français d’avoir fait pression sur lui pour censurer certains comptes.
« Je me garderais bien de lancer des accusations contre un fonctionnaire français en l’absence de preuve », a expliqué Jordan Bardella, demandant néanmoins l’ouverture « d’une enquête ». Pavel Durov s’est dit hier prêt à se déplacer en Roumanie pour « témoigner ».
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