Une série en 5 volets qui commence le 16 mai 1877. La IIIe République est encore balbutiante. le maréchal Mac Mahon, chef de l’État, défie les députés. Favorable aux monarchistes, il dissout la chambre. Il engage un bras de fer avec le Parlement et avec les républicains. Il le perd. Déjà donc une histoire de dissolution.
Analyse ensuite de l’irruption du général Boulanger. Populaire et populiste, ce militaire aurait pu faire basculer la République. Autour de Boulanger, le pays s’enflamme. Le 27 janvier 1889, à l’élection législative de Paris, le général obtient un triomphe. Ses partisans le pressent de marcher sur l’Élysée, et d’y prendre le pouvoir. Le militaire refuse. Il choisit la légalité. Qu’en reste-t-il ?
Autre date et événement politique majeur : le 6 février 1934 et l’assaut du Palais-Bourbon. Sur le pont de la Concorde, les affrontements avec les forces de l’ordre sont sanglants. Le bilan est terrible : une quinzaine de morts, et plusieurs centaines de blessés. Avec aussi un tournant pour le visage de la gauche : après cette manifestation, l’antifascisme devient une bannière, prémices “des élections de 1936 et de la victoire du Front populaire”.
Le 13 mai 1958, à nouveau, la République est au bord de l’implosion. Quatre ans après le début de la guerre d’Algérie, une insurrection débute à Alger. Fait nouveau, elle est soutenue par l’armée : le général Massu exige la création, à Paris, d’un gouvernement de Salut public. À Alger, le général Salan lance un appel au général de Gaulle. L’homme du 18 juin, dans un communiqué, se dit alors prêt à prendre la responsabilité du pouvoir. Dans un premier temps, les députés sont très réticents. Ils s’inclinent finalement, et investissent De Gaulle. La Ve République est en marche.
Enfin, mai 1968 est une crise à part, bien différente des autres. Elle intervient alors que le pays a un pouvoir stable, celui du général de Gaulle et de la Ve République, à un moment où l’économie va bien. Mouvement étudiant, sociétal, puis mouvement social, avec une grande grève, il est inédit. De Gaulle, explique Michel Winock, en est “désarçonné” : il n’a plus “prise sur les événements”.








